• C’est mort (ou presque)

    texte Charles Pennequin
    composition originale Joachim Latarjet
    mise en scène Sylvain Maurice

    Un musicien qui joue du trombone, du tuba contrebasse, de la guitare et de la basse chante et dit les mots de Charles Pennequin, grand poète excessif, hypnotique et excitant. En fait c’est pas mort du tout, c’est plein de vie, ça déborde même !

    Il arrive souvent que pour passer le temps l’on se retrouve dans une librairie à flâner en regardant les livres sur les présentoirs. C’est la qualité des présentoirs qui fait la qualité d’une librairie. Cette librairie avait de jolis présentoirs. Ou plutôt, les livres présentés sur les présentoirs donnaient envie d’être lus. Ce jour-là donc, dans cette librairie aux jolis présentoirs, un livre attirait mon attention car il avait un bandeau, comme ceux que l’on met lorsqu’un livre a gagné un prix. Sur ce bandeau il était écrit « Charles Pennequin ». Charles Pennequin n’est pas un prix, Charles Pennequin est un grand auteur. Le bandeau bleu et le présentoir avaient été efficaces, j’achetais ce livre au titre magnifique : Pamphlet contre la mort. Ce livre, qui est un recueil de textes, se moque donc de la mort. Il se coltine la mort bien en face, la regarde bien et lui fait sa fête. C’est un pamphlet. Il y a donc une idée d’outrance, de tonitruance même. Il y a de l’excès, de l’humour (on rit beaucoup à la lecture de Pamphlet contre la mort). Mais il y a sur- tout de la poésie dans les textes de Charles Pennequin, ancien gendarme devenu écrivain-poète. Pour moi qui suis musicien, composer à partir de ces textes est apparu comme une évidence car les mots de Pennequin « sonnent bien ». Dans le sens musical du terme. Les phrases de Pennequin avancent en spirale. Ce sont des boucles qui avancent. Chaque phrase, chaque idée se développe en se nourrissant de ce qui vient d’être écrit, poussant à chaque fois plus loin dans l’idée, creusant dans l’idée, creusant dans la phrase, creusant tout au fond pour voir jusqu’où ça peut tenir. Plutôt qu’une spirale: un ressort. Car il y a de la force à chaque idée qui se développe, à chaque phrase qui s’écrit. Il y a de la force et du rebond. Et alors, comme j’aime travailler la musique à partir de boucles et de ritournelles, l’écriture de Charles Pennequin m’a immédiatement plu, m’a immédiatement parlé, concerné. Je suis musicien et j’aime mettre de la musique sur les textes et j’aime mettre des textes en musique. Sur ce projet, comme Charles Pennequin qui pousse les mots au plus loin j’ai envie de faire de même musicalement, c’est à dire de suivre au plus près les mots, de les faire miens ces mots et de donner à entendre ce qu’ils expriment de colère, de rage, de drôlerie irrésistible, de profonde mélancolie. Joachim Latarjet

    Musique Théâtre
    Salle de répétition | 50 min
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      Distribution

       

      avec Joachim Latarjet
      son Tom Menigault
      lumière Rodolphe Martin

      production Compagnie Oh! Oui…et L’association [Titre provisoire]
      coproduction Théâtre de Sartrouville des Yvelines – CDN
      la compagnie Oh ! Oui… est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC Ile de France
      l’association [Titre provisoire] est conventionnée par la DRAC Bretagne – ministère de la Culture
      Pamphlet contre la mort est édité aux éditions P.O.L.
      photos © Christophe Raynaud de Lage

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