La Faute
Entre destins individuels et résilience collective, un récit bouleversant doublé d’une réflexion sociétale édifiante, sur fond de catastrophe climatique.
En février 2010, la tempête Xynthia s’abat sur les côtes vendéennes un jour de grande marée. Dans le lotissement pavillonnaire de La Faute-sur-Mer submergé par l’océan, 29 personnes périssent. Tandis que les survivants pleurent leurs proches et que l’État prépare la reconstruction, certains sinistrés s’organisent en association et commencent à douter : pourquoi des pavillons ont-ils été construits à cet endroit-là, sous le niveau de la mer ?
La pièce de François Hien, qu’il a écrite à la demande des metteurs en scène Angélique Clairand et Éric Massé, s’offre la liberté de la fiction pour explorer les multiples questions soulevées par cette catastrophe. Construite à la manière d’un polar, elle dépasse le cadre d’une enquête conduisant à incriminer les responsables de l’urbanisation du littoral, pour mieux s’attacher à décrire notre comédie humaine, aux prises avec ses contradictions, ses ambiguïtés, son cynisme. Six comédiens, incarnant une dizaine de personnages – sinistrés, élus, avocate ou promoteur – portent ce récit choral d’une densité et d’une intensité rares.