J’aurais mieux fait d’utiliser une hache
J’aurais mieux fait d’utiliser une hache revisite le film d’horreur en mettant à jour ses mécanismes et procédés de fabrication, à la fois mise à nu et mise à distance de la violence.
Le spectacle interroge la fascination collective autour des crimes, des récits que l’on s’en fait et de la façon dont ils irriguent la fiction. Qu’est-ce que la production médiatique et culturelle raconte de notre société ? À sa manière, absurde et décalée, le collectif Mind The Gap répond à cette question en imaginant un spectacle composite, fabriqué avec des références cinématographiques et quelques litres de faux-sang, dans un jeu de massacre qui joue avec les attentes du public. Le spectacle est construit autour de deux univers fictionnels qui se répondent. La première partie est traitée comme une fiction radiophonique bruitée en direct par les interprètes. Les sons y activent un imaginaire collectif, celui de la forêt, de la nuit, des histoires racontées au coin du feu. La seconde est une scène de meurtre qui se déroule dans une cuisine, à la manière du film Scream, répliquée ad nauseam en de multiples variations tandis que se dévoile peu à peu la mécanique de cette fabrique artisanale du meurtre.