L’Avare
C’est l’une des pièces les plus jouées de Molière. Benoît Lambert en signe avec finesse une mise en scène entre drame intime et comédie sociale.
Esclave de son avarice, Harpagon ne veut pas laisser ses enfants, Cléante et Élise, jouir de la vie et de son héritage, et passe son temps à cajoler sa cassette. L’Avare est l’une des pièces du répertoire qui montre avec le plus de lucidité le combat des jeunes générations pour exister face à un monde qui les empêche de choisir leur destin. Benoît Lambert en connaît bien les enjeux. Passionné de Molière, il monte régulièrement ses pièces. C’est Emmanuel Vérité, compagnon de route et de jeu, qui incarne toute la complexité du personnage clé aussi détestable que banalement humain, pivot révélateur d’une lutte de classes et de générations, qui déjà sourd au XVIIe siècle. Autour de lui, une troupe d’acteurs et d’actrices fidèles et de jeunes provenant de l’école de La Comédie de Saint-Étienne mène le rythme avec joie, drôlerie et férocité. Tous cisèlent chaque situation, chaque relation d’être à être et donnent à entendre la beauté d’une prose qui n’a rien perdu de son éclat.