En choisissant de s’inspirer du mythe de Noé pour ce nouveau ballet, Thierry Malandain aborde des thèmes qui lui sont chers : l’Humanité et son devenir, la destinée, l’environnement… De ce récit, le chorégraphe a retenu davantage la richesse symbolique que le message religieux. Par touches discrètes, Noé est ainsi jalonné de références, telles que l’Eau (tour à tour élément destructeur ou constitutif de la vie) ou encore le sacrement (symbolisé par le voyage dans l’Arche, dont l’Humanité sortira transformée). Loin de vouloir cristalliser les spectateurs dans une interprétation, Thierry Malandain en appelle à un universalisme pour nous laisser libres de nos ressentis et émotions.
En partenariat avec le Théâtre Alexandre-Dumas de Saint-Germain-en-Laye
Archives : Evénements
Evenements du CDN
Vivaldi & Co
Champion toutes catégories du concerto, Antonio Vivaldi en a composé plus de 500! Ce programme exceptionnel est consacré à cette forme musicale, dont le musicien italien est considéré comme l’inventeur. À l’époque, ses partitions ont circulé dans toute l’Europe et ont été recopiées, transcrites, imitées par de nombreux compositeurs. Ce concert, qui donne l’occasion d’entendre six solistes de l’Orchestre national d’Île-de-France, met à l’honneur cinq concertos de Vivaldi (pour deux cors, pour violon, pour piccolo et pour basson), un concerto pour alto de Telemann et un concerto pour basson de Graupner.
En partenariat avec le Service culturel de Maisons-Laffitte
Eh bien, dansez maintenant!
Un accordéon qui entame la mélodie du Bolero, de Maurice Ravel, sur un rythme aux légers accents cubains… Ou encore marimba, saxhorn baryton et accordéon qui conversent avec le violon solo de la Symphonie espagnole, d’édouard Lalo… Alliant le virtuose à l’originalité, la Symphonie de Poche fait renaître de grandes œuvres du répertoire orchestral, habillées de nouveaux arrangements et d’une identité sonore originale. L’ensemble musical propose des associations instrumentales aussi audacieuses qu’inédites: au quintette à cordes se mêlent saxhorn baryton, clarinettes, harpe, flûte, percussions et accordéon. Ce programme offre, autour de Ravel, Debussy, Lalo et Chabrier, un aperçu éclectique de l’empreinte laissée par la danse dans la création musicale française. Un concert à savourer en famille ou entre amis, que l’on soit spécialiste ou novice… pour porter un nouveau regard sur la musique «classique», ici délestée du protocole et des a priori auxquels elle est souvent attachée. Un vrai bonheur!
Cargo l’archipel d’Ether
Sol et Persil, deux voyageurs, atterrissent dans une contrée inconnue. Au cœur de ce paysage aux lumières et aux sons mystérieux, des découvertes et des rencontres extraordinaires les attendent, au fil desquelles leur complicité se trouvera grandie… À travers un dialogue fécond voire malicieux entre le mouvement des danseurs et celui des images animées, Carole Vergne et Hugo Dayot invitent le public à vivre une expérience visuelle, sensorielle, onirique. Ils nous ouvrent le monde des songes et nous proposent un voyage à la fois captivant et initiatique en compagnie de leurs deux petits héros. Un spectacle à partager en famille et hors des sentiers battus, pour laisser libre cours à son imagination.
Franito
Franito est un jeune prodige de la danse, fils d’une mamma espagnole aimante et protectrice qui essaie tant bien que mal de lui apprendre la vie… Les petites scènes du quotidien sont le théâtre de leur relation intense et chaotique. Pour son quatrième spectacle, Patrice Thibaud – ancien membre de la troupe des Deschiens – fait appel à Fran Espinosa. Ensemble ils rendent un hommage tendre au flamenco, associant sans le corrompre ni le caricaturer cet art avec la puissance comique du burlesque. Tandis que le danseur et son guitariste composent un tableau chorégraphique, musical et vocal qui avive la facette joyeuse du flamenco, le comédien sublime et poétise les gestes de tous les jours à travers son jeu de pantomime. La fusion de leurs pratiques crée une partition désopilante et profonde.
Titi Robin
Depuis 35 ans, le poète-musicien Thierry (Titi) Robin réactive
dans son œuvre une mémoire commune aux cultures
méditerranéennes, irriguant ses mots et ses compositions
d’influences allant d’Afrique du Nord jusqu’en Inde, en passant
par le sud des Balkans et le Machreq.
Dans son nouvel album, Rebel Diwana, l’artiste change de peau et d’outils sans rien abdiquer de son âme, de sa vision. Délaissant le oud et le bouzouq pour la guitare électrique, il s’entoure notamment d’un joueur de sarangi et d’un chanteur indien avec qui il mêle sa voix, pour une fusion musicale unique. Ensemble ils nous livrent sur scène ce recueil de poèmes acérés et sensuels, où se confondent les thèmes de la passion et de l’exil.
Frères sorcières
Un être est condamné à une errance sans fin. Il traverse ainsi les siècles et glisse de corps en corps, tantôt masculin, tantôt féminin. Pour porter ce périple surnaturel, quatre interprètes se passent le relais dans un dispositif plastique de toute beauté où les lumières nimbent le plateau de mystère. Des images surgissent, des voix s’élèvent. Elles déroulent la parole ininterrompue du récit. Comme un flux de conscience qui aurait percé la ouate du silence. Une fascinante exploration. Joris Mathieu retrouve ici son auteur fétiche, Antoine Volodine – lauréat 2014 du Prix Médicis. L’alliance de leurs univers singuliers crée une représentation envoûtante, qui nous entraîne dans une expérience sensorielle et sensuelle aux frontières de la magie…
La Fuite
Sac sur le dos, il court. Vagabond, fugitif, réfugié d’hier ou d’aujourd’hui, il affronte les obstacles en série que la vie sème sur sa route. Imaginée par le cinéaste et metteur en scène Olivier Meyrou en collaboration avec Matias Pilet, cette petite forme de cirque réinvente la figure du clown qui fit les grandes heures du cinéma muet. Petit ou grand, on rit de ce qui lui tombe sur la tête, tout autant amusé par sa fragilité qu’admiratif devant sa capacité à se sortir de situations inextricables. Matias Pilet incarne avec grâce et innocence ce héros malmené. Tour à tour acrobate, mime, danseur, il excelle avec une économie de moyens – une tente, les sonorités d’un piano bastringue, quelques bruitages évocateurs… – à nous transporter et nous émouvoir.
Où les cœurs s’éprennent
Louise n’a qu’un désir : regagner chaque week-end son studio parisien pour profiter du monde sans la présence de son compagnon qui l’attend en banlieue dans leur appartement. Quant à Delphine, qui aimerait passer de belles vacances et, si possible, trouver un amoureux, elle erre chez les uns et les autres, traînant une solitude plus lourde que sa valise. Ce portrait féminin en deux temps a le charme du cinéma d’Éric Rohmer. Thomas Quillardet a adapté pour le théâtre les scénarios des Nuits de la pleine lune et du Rayon vert. Sur une scène toute blanche, avec peu d’accessoires, les comédiens donnent corps aux sentiments, des plus légers aux plus intenses. On entend battre leurs cœurs.
Chute!
L’envol, le point de suspension, la rotation, la chute : ces quatre étapes structurent n’importe quelle acrobatie de cirque. Ici, il s’agira de traverser les sensations du chuteur, de les décrire avec précision, de questionner avec humour cette expérience pour mieux se l’approprier. Car inévitable est le plongeon, la reprise de contact avec le sol, le retour à la réalité… Par le biais d’un dispositif quadri frontal – un ring bordé de gradins –, les spectateurs sont en prise directe avec le duo d’acrobates. Dans cet espace resserré, la rigueur de la recherche scientifique côtoie la jouissance des jeux enfantins, tandis que le piano égrène les mélodies en contrepoint de quatre fugues de Bach.