Navette depuis Paris-Etoile

A l’occasion du spectacle Bibi, une navette exceptionnelle aller-retour est mise en service gratuitement depuis Paris, Place de l’Etoile. Départ une heure avant la représentation. Rendez-vous 2, avenue de la Grande-Armée 75017 Paris (réservation indispensable)

Dans la limite des places disponibles

La 7e Fonction du langage

Qui a commis le crime ? Bayard, inspecteur des Renseignements généraux, débauche Simon, jeune prof de lettres, pour mener l’enquête… Ce duo, qui emprunte aussi bien à San Antonio qu’à Sherlock Holmes, enquête de Paris à Venise en passant par les États-Unis. Qui se cache derrière le masque du Grand Protagoras, Maître du mystérieux Logos-Club ? Le mobile du meurtre est-il « la septième fonction du langage », qui donne un pouvoir de conviction démesuré à celui qui la connaît ? La communication va-t-elle prendre le pouvoir sur la puissance des mots ?

Sylvain Maurice a réuni un trio d’orateurs – Constance Larrieu, Pascal Martin-Granel, Manuel Vallade – qui rivalisent d’ingéniosité et d’éloquence. Leurs joutes verbales – rythmées par la musique de Manuel Peskine – sont aussi profondes que ludiques. Elles racontent, grâce aux dialogues affutés de Laurent Binet, la grandeur du verbe et ses limites, et peut-être la fin des utopies.

Le Barbier de Séville

Opéra bouffe sans doute le plus célèbre de l’histoire de la musique, il est une éternelle source de délices. Transposé dans les années cinquante avec un décor aux accessoires kitsch, sa mise en scène est à la fois intelligente et vive. L’histoire :  un vieillard amoureux prétend épouser sa pupille. Un jeune amant plus adroit la prévient et la conquiert. Elsa Dreisig, la Rosina de ce Barbier de Séville, a reçu le prix de la révélation lyrique aux Victoires de la musique classique 2016.

Anquetil tout seul

Au fil d’un récit passionnant, on suit la carrière de ce champion d’exception, admiré mais mal-aimé du public qui lui préférait l’éternel second, le sympathique Raymond Poulidor. Réalisant une performance physique et théâtrale, le comédien campe avec une vibrante intensité à la fois le sportif hors norme et l’homme à la vie privée compliquée.

Katia Guerreiro

Le fado est né au début du xixe siècle au Portugal. Son nom vient du latin fatum, qui signifie destin. Les chants sont nés dans les bas-fonds de Lisbonne avant d’atteindre les oreilles de la bourgeoisie. Les paroles évoquent des amours impossibles, des jalousies, la nostalgie, le chagrin, l’exil. Digne héritière d’Amalia Rodrigues, Katia Guerreiro incarne mieux que tout autre la voie originelle de ce fado. Une voix captivante pour un concert unique.

Horizon

Avec Horizon Philippe Ménard prend de la hauteur et redimensionne notre place d’humain, entre ciel et terre, face à l’horizon. Il nous emmène dans une aventure chorégraphique qui nous immerge dans une « sensation du monde », dans une intimité organique de notre condition d’être humain dans sa quête de sens, face à l’infini. La danse prend ici toutes les allures d’une énigme à résoudre : comment se sentir vivant, ensemble ?

La Veillée

Autrefois, à la nuit tombée, on se retrouvait autour d’un feu de bois. Tout le monde venait, la famille, les amis, les voisins. On parlait, on riait, on dansait aussi. C’était la veillée. Une tradition que ranime dans un spectacle chaleureux et iconoclaste le metteur en scène Pascal Rome. Assis sous les lampions, Mme Champolleau et M. Gauthier, héros fictifs mais vrais comédiens, causent : des étoiles, des extraterrestres, de fondue savoyarde, de Brigitte Bardot. Et ils chantent Maladie d’amour ou un tube de Dylan. Le public, subjugué, suspendu à ce moment de grâce, boit leurs paroles sans aucune envie de se lever pour rentrer chez lui et regagner sa solitude.

Mélissa Laveaux

Nourrie d’influences plurielles, allant de Joni Mitchell à Billie Holiday, sans oublier Nina Simone ou le groupe Arcade Fire, Mélissa Laveaux est l’artisane d’une musique folk langoureuse mâtinée de pop et d’influences caribéennes. Avec Radyo Siwèl, son nouvel opus, elle parcourt l’histoire de son pays d’origine, Haïti, occupé par les États-Unis de 1915 à 1934.

Pour résister, le peuple créole avait développé tout un arsenal de chansons à double sens. Entonnées par son modèle Martha Jean-Claude (1919-2001) – légende de la musique haïtienne – elles ont marqué l’artiste par leur puissance humoristique, mélodique et séditieuse. Avec ces mélodies, pour certaines centenaires, la chanteuse-guitariste d’Ottawa explore l’âme de l’île antillaise de ses parents et révèle une intense facette de son talent de diseuse de belles aventures.

Louise, elle est folle

suivi d’une conférence
Mai 68, le chaos peut être un chantier

Deux femmes s’adonnent à un désopilant ping-pong verbal. Elles y soulignent la folie du monde, questionnent la société et les idées reçues, les formules matraques qui appauvrissent la pensée, le langage. Elles utilisent des mots dont elles vérifient à tout moment la signification, l’intensité et la charge émotionnelle. Elles parlent pour renverser l’évidence, le cliché et mettre en avant la bêtise et l’absurde. Elles se demandent comment changer les choses.

Leslie Kaplan, auteure de ce texte loufoque, interroge avec impertinence ce qui ne va pas de soi dans notre société et notre rapport aux autres. Une traversée des apparences jubilatoire suivie d’une conférence et d’impromptus burlesques sur le pouvoir, les privilèges, la consommation. Les thèmes débattus : quelle société voulons-nous ? Où en sommes-nous de la révolution française, de mai 68 ?