Le Ballet de Lorraine présente un programme complet autour de trois figures centrales de la danse postmoderne et contemporaine américaine : Trisha Brown, William Forsythe et Merce Cunningham.
La première pièce, Opal Loop / Cloud Installation #72503 de Trisha Brown, montre Le séquencement fluide des mouvements de quatre danseurs accentués par le nuage de molécules d’eau de Fujiko Nakaya exprimant ainsi la déclaration des plus poétique selon laquelle la danse est un art éphémère.
La deuxième pièce, Duo, combine culbutes, cisaillements, frappés, renversés et musique dans un perpétuel balancement. Avec cette prodigieuse pièce, William Forsythe évoque une sorte d’horloge qui finit par rendre visible l’intangible course du temps.
Enfin, la dernière, Fabrications de Merce Cunningham, illustre un procédé de composition imaginé par le chorégraphe, qui repose sur un principe aléatoire d’assemblage de soixante-quatre enchainements, en écho au nombre d’hexagrammes figurant dans le Yi-King. Une pièce d’une grande difficulté qui atteint une dimension dramatique et mélancolique époustouflante.
Entre l’acteur et auteur Jacques Gamblin et le danseur Bastien Lefèvre, le courant passe. Si parfois il est électrique c’est pour mieux court-circuiter le manque de vigilance ou la tentation du renoncement, tout ce qui nous pousse à tourner le dos aux rêves que nous nous sommes fixés. Ce spectacle qui propose le face à face d’un entraineur et son athlète ne fait pas l’apologie des gagnants sans scrupule ni morale. Il raconte plutôt la façon dont l’humilité, la patience, la confiance permettent de réaliser ses désirs.
Bien plus qu’un moment de sport, c’est une leçon de vie. Elle a des hauts et des bas. Elle fait rire. Elle émeut. Elle est à l’image de Jacques Gamblin : subtile, drôle, élégante et profonde.
C’est l’histoire d’une femme, grecque et française. Elle n’est pas l’une puis l’autre, elle est l’une et l’autre. Grecque en 1966 à Thessalonique et française en 1968 à Paris. Elle n’a plus d’accent, rien, elle a fait disparaître toute trace de son pays d’origine. Pourquoi ? À partir de l’histoire de sa propre mère Joachim Latarjet aborde le sujet de l’exil, de la langue, de la mémoire. Que laisse-t-on derrière soi quand on part ? Qui abandonne-t-on ? Quelle part de soi reste loin de soi ?
Passée par le tamis de l’écriture d’Alban Lefranc et de souvenirs personnels, une comédienne, deux acteurs-danseurs et un musicien créent une mythologie familiale. Ils joueront, chanteront et nous danserons.
Le cirque contemporain est une alchimie de lignes courbes ou droites, de diagonales, de mouvements ascendants ou reptiliens, de cordes sur lesquelles on s’élève, de cerceaux dans lesquels on s’enrobe, d’agrès qu’on agrippe à pleine main. Le cirque contemporain est une histoire qui se partage, sans parole, avec ce qu’écrivent dans l’espace les corps des interprètes. Raphaëlle Boitel en dirige cinq, de cultures et de nationalités différentes dans un spectacle qui dit leurs personnalités, leurs tentatives, leurs ratages et leur nécessaire solidarité.
Tout en puissance et en fragilité, Ils s’envolent, glissent, tombent, se redressent et recommencent, encore et encore. C’est beau comme du Verdi, émouvant comme du Bach, dont on entend passer les notes ailées.
Dirk et Fien sont flamands. Ils forment un duo de longue date qui joue, aussi bien en rue qu’en salle, des spectacles de cirque aux images et situations inattendues. Nous ne serons donc pas au bout de nos surprises avec ce spectacle qui mêle habilement musique, équilibre sur piano, acrobaties et jonglage. Des grues, des poulies, quatre pianos qui s’empilent ou s’envolent. Lui voltige, jongle, grimpe et retombe au grès des notes, luttant contre les forces de la gravité. Elle, nous enchante avec sa musique vagabonde, et qu’importe l’inclinaison de son piano. Savant créateur d’univers poétiques et magiques, le binôme joue un Sol bémol indéniablement onirique, burlesque et plein de rêves.
Prix du meilleur spectacle de cirque TAC – Valladolid – Espagne 2017
Revisiter les standards du Grand Jacques, de Quand on n’a que l’amour à Amsterdam, en passant par La Chanson des vieux amants, beaucoup s’y essaient mais peu accomplissent l’hommage sans fausse note. David Linx et le Brussels Jazz Orchestra gagnent ce pari haut la main.
Ce n’est pas seulement parce qu’ils sont belges comme l’était leur compatriote Jacques Brel. Mais parce que leur approche du chanteur par le jazz leur permet des variations, des modulations, des libertés que l’artiste ne désavouerait pas, lui qui vivait littéralement sa musique dans un temps présent d’une rare intensité. L’intensité, c’est elle qu’on retrouve à l’occasion de ce concert exceptionnel.
L’album Brel a gagné dans la catégorie “jazz vocal” aux Edison Jazz/World Awards, les prestigieux prix musicaux des Pays-Bas. Le jury professionnel a estimé qu’avec ce disque, le BJO et David Linx avaient, pour la première fois, paré la musique de Jacques Brel d’un swing majestueux.
Embarquez pour des ateliers ludiques et créatifs. Il est possible de s’inscrire à un ou plusieurs ateliers.
ATTENTION : n’oubliez pas d’apporter un ordinateur portable pour participer à cet atelier. Si vous n’avez pas d’ordinateur portable, merci de nous le préciser et d’effectuer votre réservation par mail à resa@theatre-sartrouville.com ou par téléphone au 01 30 86 77 79. Nous vous confirmerons alors si votre inscription reste possible.
Sous la houlette de la chorégraphe Michèle Anne de Mey et du cinéaste Jaco Van Dormael, neuf artistes s’activent dans l’ombre. Alchimie sensible et inédite du cinéma, du théâtre et d’une danse du bout des doigts, ce spectacle dessine des images d’une bouleversante simplicité : les souvenirs que nous emportons lorsque nous passons de vie à trépas. Sur scène, les mains évoluent dans des décors de cinéma miniatures. Filmées en direct, les figures projetées restituent sur grand écran ce micro-monde animé dans un jeu d’illusion permanent.
Cold Blood tient sa remarquable puissance émotionnelle en ce qu’il ne nous raconte rien de moins que la vie dans ce qu’elle a de plus infime, de plus dense et, en somme, de plus essentiel.
À l’initiative du metteur en scène Olivier Letellier, trois auteurs se sont retrouvés autour d’un thème : l’engagement. Une pièce est née de leurs écritures conjuguées : La nuit où le jour s’est levé. Olivier Letellier propose un spectacle qui va au bout d’un choix et d’une volonté. Ceux d’une femme, Suzanne, que le hasard va amener à s’engager lorsque apparaîtra dans sa vie un bébé que sa mère a dû abandonner.
Dans une scénographie épurée et pénétrante, trois formidables comédiens – dont un circassien à la roue cyr – portent et rythment de façon croissante le récit. L’histoire simple et profonde de l’amour d’une mère prend ici la couleur d’une intense aventure humaine.
Le trio familial Chemirani, composé du père Djamchid et de ses deux fils Keyvan et Bijan, forme depuis la fin des années 90 un ensemble qui n’a de cesse d’élaborer une langue rythmique universelle où se dévoile les possibilités infinies des percussions persanes. Avec leur zarb, tambour persan en bois de mûrier ou de noyer, ils sont capables de générer autant de notes qu’un piano et d’exprimer une palette infinie d’émotions et de sensations. Le trio est accompagné de Maryam, fille et sœur, qui chantera les plus grands poètes persans – Hâfez, Khayyâm, Saadi. Un véritable moment de grâce.