La Ludothèque

Profitez du spectacle grâce à la Ludothèque du Théâtre qui propose un accueil adapté à l’âge de vos enfants, des activités ludiques sous bonne garde. Tarif unique 3€ sur réservation dès à présent et jusqu’à 48h avant la représentation.

• Inscription en ligne ou par mail à resa@theatre-sartrouville.com

Barbara – Fairouz

Adulées de part et d’autre de la Méditerranée, Barbara et Fairouz hantent l’imaginaire des chansons françaises et arabes. Ces deux grandes voix, contemporaines l’une de l’autre, ont chanté l’amour, la vie, les êtres et leurs combats. Dorsaf Hamdani les réunit dans un dialogue où les mélodies nées au Liban ou en bord de Seine semblent composées du même matériau.

Dorsaf Hamdani appartient à cette génération de chanteuses du Maghreb et du Moyen-Orient qui fascinent par le contraste entre leur attachement aux traditions musicales et leur modernité. Cette interprète d’exception nous transporte entre Nantes et Beyrouth avec une douce évidence.

Daniel Mille, Victoire jazz du Meilleur instrumentiste en 2006, débutait il y a trente ans en jouant quatorze notes (pas une de plus) dans le spectacle Lily Passion qui réunissait Gérard Depardieu et Barbara. Depuis, il s’est mis au service entre autres de Claude Nougaro, Jacques Higelin, Salif Keita, Nina Hagen et Jean-Louis Trintignant, avec qui il a enregistré trois albums.

Les Evénements récents

Une histoire… vraie

Jim Jones réunit quotidiennement dans le Pavillon – baraquement qui tient lieu d’agora – le millier d’adeptes qui l’a suivi dans la jungle du Guyana. Depuis plusieurs années, le groupe tente de vivre dans cet endroit en autarcie. Les journées sont rythmées par le travail éreintant, les maigres repas et les sermons interminables de celui qui se fait appeler « Papa ».

Le spectacle s’articule autour de 3 discours de Jones prononcés lors de cette vie recluse dans la jungle équatoriale. Dans le premier, il rend la justice à sa façon ; un adepte a tenté d’entrer en contact avec sa famille restée aux USA, dénoncé par un « frère », il va subir la colère du chef. Humilié en public et contraint de s’excuser en faisant allégeance au Père , son « jugement » est l’occasion pour Jones de rappeler les règles de la vie en communauté.

Quelques jours plus tard, lors d’une veillée, Jones va développer sa rhétorique manipulatrice et complotiste. Selon lui, le monde court à sa perte, les armées du monde entier s’affrontent, les scientifiques mettent au point des armes secrètes pour anéantir l’humanité, les grandes puissances mondiales s’accorderaient pour l’éliminer, lui et ses disciples… Une seule solution pour survivre, rester caché dans cette jungle, le seul abri sûr, et respecter à la lettre la discipline du groupe.

Et enfin, en ce soir du 18 novembre, Jones prononce son dernier discours. Le village vient de recevoir la visite d’une délégation de journalistes et de membres des familles des adeptes. D’abord séduite par la mise en scène du bonheur de cette vie communautaire, la délégation met vite à jour les abus violents du chef, la précarité des conditions de vie et la toute-puissance de Jim Jones. Pour le « révérend », être ainsi démasqué est insupportable. Dans un dernier élan de folie froide, il décrète un « comité de suicide révolutionnaire » et demande à ses adeptes réunis de se donner la mort. On dénombrera plus de 900 morts. Dans sa mégalomanie, et porté par son désir de postérité, Jones enregistre sur une bande tous ses discours, et ce dernier ne fait pas exception.

Sur cette bande, appelée aujourd’hui « Death Tape », Jones appelle ses adeptes vers la mort dans des propos glaçants et absurdes ; avec eux, le dialogue s’engage sur les possibilités d’échapper à cette solution, sur la nostalgie de leur vie communautaire, sur le sens de la vie… Après le massacre, la bande continue d’enregistrer le silence des corps allongés au sol, seule la musique diffusée par les haut-parleurs du temple résonne dans la jungle…

Xmas TraX

Par un procédé aussi mystérieux que celui qui transforme le blanc d’œuf en meringue, le jazz a toujours été associé à l’esprit de Noël. Que ce soit brillant ou sucré, kitsch ou moqueur, la plupart des chants de Noël sont des standards en plus d’être des traditionnels. Voilà donc une musique connue de tous en surface qui intéresse Alban Darche en profondeur. En grand amateur de Tim Burton, il s’est donc bâti son Étrange Noël à lui, et visite Christmas Town en compagnie de fidèles complices, avec la ferme intention de refaire la déco intérieure sans toucher aux murs. Une chose est sûre : à l’instar d’un bon vieux Jack Skellington, Noël ne sera plus pareil !

Noël, c’est la neige, le sapin, « Rosebud », le traîneau et le père Noel avec ses rennes, le rouge et le vert, « Jingle Bells », la famille, les retrouvailles et aussi le retour au foyer. A la tête de sa formation l’Orphicube, le saxophoniste Alban Darche s’attaque à cette thématique. La saison s’y prête, et le jazz occupe une grande place dans cette histoire, ayant toujours réussi la subtile manœuvre de transformer les traditionnels en standards. Ainsi, Ella Fitzgerald a repris Rudolph the Red-Nosed Reindeer, Louis Armstrong a habilement replacé Noël à Harlem ou à la Nouvelle Orléans. Comme Noël appartient à tous, Alban Darche n’a pas voulu laisser la part belle aux Anglo-saxons, imbattables dans ce domaine. Il réinvestit lui aussi Noël, se l’approprie avec des arrangements audacieux que servent les instrumentistes. Car Noël est aussi une histoire de famille pourl’Orphicube, où l’on retrouve la majeure partie des musiciens proches d’Alban Darche (Matthieu Donarier, Sébastien Boisseau, Christophe Lavergne, François Ripoche…). Il faut ajouter Marie-Violaine Cadoret pour le violon et Nathalie Darche au piano, toutes deux venues du classique.

Par un étrange mélange de chants connus, de souvenirs familiers et rassembleurs, d’émotions liées à l’enfance et de compositions personnelles du saxophoniste, la magie de Noël opère. Les arrangements puisent dans tous les idiomes que le jazz a pu développer au cours de son histoire (swing, dissonance free), mais également dans des formes de musiques traditionnelles ou folkloriques, un savant dosage entre arrangements empruntant tant au tango de Piazzola qu’aux grands compositeurs classiques. Une invitation au voyage par des modulations de thème au creux desquels se logent les interventions solistes des musiciens de cette belle mécanique. Les narrations se développent amplement (dans des pièces relativement courtes – contradictoirement). Ce sont des paysages, déployant une géographie aux couleurs de timbres, de brisures et de relances, qui nous embarquent pour le long cours. L’invention mélodique d’Alban Darche propose des airs aussi originaux qu’immédiatement accessibles ; sa manière à lui de faire d’un art intrinsèquement savant une musique populaire.

Queen Bishop

Lorsqu’un big-band de jazz décide de rendre hommage à l’un des plus grands groupes de rock de l’histoire, la rencontre s’annonce des plus détonantes ! Ce Queen Bishop, Alban Darche y travaille depuis plusieurs années. Sa découverte de Queen, assez récente, a vite débouché sur l’envie de s’approprier sa musique. Dès le départ, le saxophoniste a pensé ce travail comme un véritable show rock. Le Gros Cube a donc mis les petits plats dans les grands pour un projet d’envergure à l’image mégalo du groupe britannique : il voit la musique en grand !

Paris nous appartient

En confrontant La Vie parisienne, opérette qui prend pour toile de fond le flamboyant Paris du Second Empire pendant les grands travaux d’Haussmann, à un panorama du Grand Paris d’aujourd’hui, Olivier Coulon-Jablonka et le Moukden-Théâtre nous font voir comment s’invente le mythe de Paris comme capitale de la modernité au XIXe, et comment ce mythe continue à nous hanter à l’aube du XXIe siècle.

Woyzeck [Je n’arrive pas à pleurer]

Woyzeck [Je n’arrive pas à pleurer] est une exploration à travers la pièce de Georg Büchner. Le projet est d’entrelacer la tragédie ouvrière de Büchner et un autre texte fictionnel, Je n’arrive pas à pleurer, s’inspirant de l’histoire de mon père, un travailleur immigré, d’abord militaire, puis ouvrier spécialisé chez Dassault, il a construit le Rafale. Il venait d’une ex-colonie française, le Sénégal. Je n’ai jamais vu mon père pleurer. Aujourd’hui, je m’interroge sur cette absence de larmes.

A travers la confrontation et l’agencement des fragments fictifs de Büchner et de l’histoire d’un prolétaire déraciné, je désire aborder les thèmes de la dislocation culturelle, la sensation de sans-abri, sans patrie, et la suppression d’émotion. Raconter à travers Woyzeck l’histoire d’un ouvrier immigré, sans tomber dans une dénonciation ou un jugement moral et politique qui réduisent la dimension universelle, trans-idéologique et intemporelle de la pièce. Ce qui m’intéresse, c’est d’en parler par les larmes, c’est-à-dire au-delà des larmes. Comment le soldat Woyzeck peut-il être personnifié dans le monde aujourd’hui ? Comment l’histoire et la littérature dialoguent-elles avec le récit personnel ? Jean-Pierre Baro

Les Sorcières

L’histoire est celle de Boy, un petit garçon norvégien orphelin qui part habiter chez sa grand- mère. Celle-ci, grande fumeuse de cigares et conteuse d’histoires fantastiques, est aussi spécialiste des sorcières. Le hasard va les conduire tous deux dans un hôtel anglais où se déroule le congrès annuel des sorcières, présidé par la terrifiante, répugnante, insaisissable Grandissime Sorcière. Notre courageux petit héros va déjouer leurs plans monstrueux avec l’aide de son encyclopédique grand-mère.

Le Rêve d’Anna

Le Rêve d’Anna est construit comme une grande broderie à deux faces : celle que l’on regarde, « la belle », et l’autre, « la moche », celle que l’on cache, pleine de nœuds et de couleurs mélangées. Eddy Pallaro nous invite à changer de point de vue sur les choses, à les regarder d’ailleurs, de plus haut, de plus bas, depuis le rêve, ou depuis la colère, depuis les yeux d’Anna, de son père, du Cheval ou du Taureau. Ces acrobaties de la pensée éclairent le monde avec le souffle poétique de son écriture théâtrale. Monter Le Rêve d’Anna aujourd’hui répond pour moi au désir d’aborder toutes ces questions avec les jeunes spectateurs. J’ai envie d’investir théâtralement le décalage qui existe entre différentes façons d’appréhender le monde selon que l’on est un adulte ou un enfant. La question sociale, particulièrement celle du travail et du pouvoir (son corollaire), mérite d’être abordée avec le jeune public car elle fait partie de son quotidien. Le Rêve d’Anna est aussi l’occasion d’élargir mon travail sur l’hyperréalisme en marionnettes. Les personnages liés à la réalité d’Anna sont « joués » par des marionnettes et ceux liés au père par des acteurs. Bérangère Vantusso

Joséphine (Les Enfants punis)

Joséphine a sept ans et son père vient encore de la punir. Cette fois, ça commence à bien faire… La reine des bêtises est privée de sortie. Ses parents sont à bout de nerfs ! Mais peut-on rester cloîtrée, lorsque faire des bêtises est un art de vivre ? Joséphine, qui fourre son nez partout, décide de monter au grenier. Là, elle découvre une porte cachée derrière des piles de cartons. En cachette, elle ouvre cette porte, qui claque violemment derrière elle. Joséphine est enfermée dans le placard des enfants punis… Commence alors une aventure très inattendue…