Dominique A

Figure de proue d’une chanson française délicate et exigeante, Dominique A écrit, compose et chante depuis plus de vingt ans. Sa voix fiévreuse et frémissante, ses textes d’auteur sur l’ailleurs et les vies complexes, ses musiques captivantes mêlant les styles et les références ont imposé une empreinte, couronnée aux Victoires de la musique 2013.

La scène actuelle reconnaît l’influence de cet original, que l’on n’en finit pas de découvrir à chacun de ses disques. Avec son dixième album Eléor, Dominique A chante les petites histoires et les grands espaces comme un conteur revenu de mille voyages. Il s’impose à nouveau comme une révélation permanente.

Tailleur pour dames

Le docteur Moulineaux a découché ! Au petit matin, sa jeune épouse attend de lui quelques explications. Le voici embarqué dans un long tissu de mensonges qu’il va coudre et découdre pour sa femme, sa belle-mère, le mari de sa maîtresse, l’amante de celui-ci…
Dans cette pièce de jeunesse, son premier succès, Feydeau règle la mécanique diabolique de son écriture au service de situations absurdes et irrésistiblement drôles. Du pur divertissement dont s’emparent Cédric Gourmelon et sa troupe de neuf acteurs dans un hommage à Louis de Funès, au design excessif et coloré du début des années 70. Une course menée à bout de souffle, tableau de nos gesticulations désespérées pour paraître ce que l’on n’est pas.

Sœurs

Au volant de sa Ford Taurus, Geneviève pleure. À 25 km/h sur la route d’Ottawa, elle voit défiler sa vie. Elle, l’avocate brillante qui a voué sa carrière à la résolution de grands conflits, est incapable d’exprimer ses propres désirs. La goutte qui va faire déborder son vase émotionnel l’attend patiemment dans la chambre 2121 du Palace Hôtel d’Ottawa, sous les traits d’une autre femme, employée d’une compagnie d’assurances.
Après le succès de la trilogie Littoral, Incendies, Forêts, il nous promène dans les territoires de la féminité, de la fidélité à la tribu. Grâce à une ingénieuse utilisation de la vidéo, la comédienne Annick Bergeron endosse avec tendresse et humour les multiples identités de ce solo polyphonique.

 

Questcequetudeviens?

Elle paraît dans une robe rouge carmin qui fait d’elle une andalouse jusqu’au bout des talons. Mais le costume devient vite un masque, un accessoire. Pas de castagnettes ni froufrous pour Stéphanie Fuster, qui malmène avec humour les clichés sur le flamenco. L’important, c’est son parcours à elle vers cette danse, sa manière d’en apprivoiser les codes, de trouver sa place.

Bâtisseur d’espace et créateur d’images fortes, Aurélien Bory met en scène son parcours flamboyant, ses choix, ses forces, ses doutes. Une chorégraphie vibrante qui taille un costume sur mesure à cette danseuse hors norme.

DakhaBrakha

Leur nom résonne comme une formule magique. Les DakhaBrakha sont quatre musiciens : trois femmes et un homme, vêtus de costumes traditionnels. Puisant au plus profond des chants polyphoniques ukrainiens, le quatuor modernise un héritage musical colossal à coups de percussions, d’accordéons et de mélodies vagabondes.

Ces musiciens multi-instrumentistes jonglent entre legs du passé et modernité. Mêlant folklore ukrainien et influences africaines, hongroises ou bulgares, DakhaBrakha invite à une transe acérée, tendue et dansante. Avec eux, nul doute que la magie opère…

L’Idéal Club

Chorégraphies bancales, trapézistes sans trapèze, domptage de tentes Décathlon et dressage de plantes vertes. Le tout accompagné de musiciens jazz-rock complètement déjantés. Du n’importe quoi, parfaitement orchestré et juste pour rire.

Emmenés par le metteur en scène Philippe Nicolle, ces comédiens tout-terrain savent presque tout faire. Entre blagues ciselées et mini-cascades, rien n’est laissé au hasard. Digne des Monty Python, du Muppet-Show et des Deschiens, ce music-hall version 26 000 flirte avec la crème du genre. Une énergie fédératrice qui donne envie à toutes les générations de mettre le couvert !

Le Préambule des étourdis

Mais cette casserole le rend surtout bizarre aux yeux des autres. Alors comment s’en défaire ? Comment progresser malgré elle, avec elle ?
Cette quête initiatique est l’occasion pour Estelle Savasta de questionner ce que grandir signifie. Dans ce poème au-delà du verbe, elle met avec humour et tendresse nos casseroles au pied du mur et les pousse dans leurs derniers retranchements. Sur une musique bidouillée d’instruments-jouets, tout est danse, mime et magie.

Ce Préambule des étourdis palpite de trouvailles scéniques. Nous avons de la chance… Anatole possède un grand sens artistique !

Le Sorelle Macaluso

Une joie bruyante et tapageuse, comme une nécessité pour survivre. Avec elles, on plonge au cœur d’une histoire familiale tressée de drames, de conflits, de rêves inachevés. Présent et passé s’enchevêtrent, vivants et morts se retrouvent dans une danse sublime des corps. Avec elles, on passe sans crier gare du grotesque à l’émotion pure.

Figure de proue du théâtre contemporain italien, Emma Dante rit avec élégance de la mort, de la misère de Palerme et des relations familiales compliquées. Un théâtre visuel et viscéral, convulsif et flamboyant.

proposé dans le cadre du Festival Du Val d’Oise

Outrages

Nous sommes au bout de monde, au bord de l’océan, dans une famille de paysans. Dans cette famille ordinaire, quelque chose d’extraordinaire est en train de se jouer. Vieilles rancunes, revanche à prendre, histoire d’amour, trou de mémoire à combler. Quête et enquête vont de pair dans cet univers entre polar et conte fantastique. Un spectacle captivant et drôle porté par l’écriture poétique et rêveuse de Pierre-Yves Chapalain.

Le Faiseur

Ruiné jusqu’à l’os et pourchassé par ses créanciers, il va livrer sous nos yeux un combat retors et héroïque pour se refaire et, finalement, « rembourser ses dettes sans débourser un sou ». Une vertigineuse comédie sur l’argent menée tambour battant par la troupe du Théâtre de la Ville.

Du grand art mis en scène par Demarcy-Mota avec une douzaine d’excellents comédiens en équilibre sur un plateau aussi mouvant que les cours de la bourse. Une danse au-dessus du vide d’une incroyable vitalité qui nous fait découvrir un Balzac comme toujours creusant au cœur du réel, et cette fois impitoyablement drôle. Une pièce furieusement contemporaine.