Réparer les vivants
Une course contre la montre, tissée d’histoires intimes, de pratiques cliniques et de questionnements. Une langue musicale, rythmique portée par l’urgence. Un texte qui palpite de vie.
Au début, il y a la mer, la vague, la houle que les surfeurs rejoignent au petit matin. Le jour se lève, on croit sortir de la nuit quand on s’y enfonce profondément. Cette vague, elle ne nous lâchera plus, comme la longue et ample écriture de Maylis de Kerangal. Ce roman a fait des vagues depuis sa sortie en 2014 avec 140 000 exemplaires vendus et une dizaine de prix littéraires.
Pourtant, a priori un sujet grave : la mort d’un jeune homme et les vingt-quatre heures de la transplantation de son cœur dans un autre corps. Un compte à rebours traversé par l’espoir et la vie, traversé d’histoires intimes, celles de personnages hauts en couleur, les parents, les figures du monde médical, passionnées et humaines. Emportés par ce récit grave, vital, magnifique, Vincent Dissez et Joachim Latarjet sont les maillons d’une chaîne, dont Sylvain Maurice nous fait mesurer la fragilité et la force.