• 81 avenue Victor-Hugo

    texte Olivier Coulon-Jablonka, Barbara Métais-Chastanier, Camille Plagnet
    mise en scène Olivier Coulon-Jablonka
    [Ensemble artistique]

    Quand le théâtre se saisit des sujets qui interpellent la société…

    Devant la porte de la Loi se tient un gardien.Ce gardien voit arriver un homme de la campagne qui sollicite accès à la Loi. Mais le gardien dit qu’il ne peut le laisser entrer maintenant. L’homme réfl échit, puis demande si, alors, il pourra entrer plus tard. « C’est possible, dit le gardien, mais pas maintenant ». F. Kafka

    Ils s’appellent Inza, Mustapha, Mamadou, Ibrahim, Souleyman, Adama, Mohammed, Méité. Ils racontent leur parcours de migrants, depuis la périlleuse traversée de la Méditerranée jusqu’aux trottoirs d’Aubervilliers, en passant par la violence des passeurs et celle de l’État français. De leurs témoignages est né un spectacle qu’ils portent sur la scène avec détermination, douceur.

    Théâtre
    Grande salle numérotée | 1H | avec le Festival d'Automne à Paris
    • mar. 8 nov. 16 : 20h30
    • mer. 9 nov. 16 : 20h30
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    Distribution

     

    avec Adama Bamba, Moustapha Cissé, Ibrahim Diallo, Mamadou Diomandé, Inza Koné, Souleyman S., Méité Soualiho, Mohammed Zia
    Collaboration artistique Barbara Métais-Chastanier, Camille Plagnet
    son Géraldine Dudouet
    lumière David Pasquier
    construction décor Lucas Frankias, Christophe Bernard

    production La Commune - Centre dramatique national d'Aubervilliers ; coproduction Moukden-Théâtre /  © W. Vainqueur

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    A savoir

     

    EN SAVOIR PLUS

    L’avenue Victor-Hugo est une des plus chics et des plus prestigieuses avenues parisiennes. À Aubervilliers, l’avenue Victor Hugo abrite des entrepôts de commerce en gros, des boutiques d’import-export de textiles asiatiques, quelques magasins d’alimentation, un restaurant aveyronnais, un café-tabac PMU et, sis au 81, face à un centre commercial chinois en construction, un ancien Pôle Emploi. C’est ici que vivent, depuis août 2014, les 80 d’Aubervilliers, un collectif d’immigrés venus principalement de Côte d’Ivoire et du Bangladesh.Expulsés du passage de l’Avenir et de la rue du Colonel-Fabien ou chassés par l’incendie de la rue des Postes, se retrouvant donc sans logis, les 80 d’Aubervilliers ont décidé, après 4 mois passés à la rue, de réquisitionner ce bâtiment en attendant de voir leur situation s’améliorer.

    Sur scène, c’est l’histoire de 8 d’entre eux qui se déploie, nous conduisant des faubourgs d’Abidjan, de Ouagadougou ou de Dhaka à ce présent de la lutte des sans-toits. Se dessinent ainsi des parcours d’exil et de migration qui s’étirent sur des continents et parfois des années. « L’exil, c’est la nudité du droit », écrivait Victor Hugo il y a plus d’un siècle. « Les justiciers ont leurs lois », réplique Mamadou D., exilé ivoirien, en cette année 2014 qui a vu le nombre des migrants morts en mer Méditerranée augmenter de façon spectaculaire. La question de l’hospitalité commence avec ce droit qui excède la loi, tandis que sont mis en place en France et en Europe une série de législations et de dispositifs visant à contrôler et contenir l’afflux des migrants.

    Quelle place accordons-nous à l’étranger ? À quelles conditions ? Et pour quelles conditions de vie et de travail ? Invités à monter sur scène, ce sont ces questions qu’ils nous tendent en miroir. Chacun nous donnant à entendre et à voir un fragment de leur destin si singulier où la solidarité côtoie la violence, où la ruse répond à l’injustice, où une même nécessité de survivre fait face aux épreuves rencontrées.

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