Arlequin poli par l’amour
Marivaux dépoussiéré par Thomas Jolly, jubilatoire !
« Arlequin, voudrais-tu aimer une personne qui te trompe ? » demande la fée. Pour mettre en scène ce texte de Marivaux, grand orfèvre du sentiment amoureux et de ses corollaires, la jalousie, le chagrin, le désir, il fallait une rock star du théâtre. C’est précisément ce qu’est Thomas Jolly qui, au Festival d’Avignon, a renversé de bonheur le public avec un spectacle de dix-huit heures.
Cette fois, quatre-vingt-dix minutes lui suffisent pour allumer le feu sur un plateau de fête où la musique semble rentrer dans le corps des jeunes comédiens qui courent, dansent et font de Marivaux le plus branché des auteurs dramatiques. Du vrai, du beau, du puissant théâtre populaire.