Kaldûn

texte et mise en scène Abdelwaheb Sefsaf
avec l'ensemble de musique ancienne Canticum Novum

Fresque historique flamboyante, Kaldûn retrace la déportation des insurgés algériens vers la Nouvelle-Calédonie. Abdelwaheb Sefsaf offre un spectacle musical et monumental qui s’articule autour de trois peuples, trois révoltes, trois continents pour raconter la colonisation de l’archipel.

Fidèle à sa maîtrise de l’art du récit, soutenu par une scénographie remarquable et des projections filmées historiques et contemporaines, Abdelwaheb Sefsaf nous invite à découvrir un pan méconnu de notre histoire. En 1871, après l’échec de leur soulèvement, les grandes figures de la Commune sont déportées en Nouvelle-Calédonie. Au même moment, en Algérie française, l’insurrection des Kabyles contre la colonisation échoue. Communard·es et Kabyles sont condamné·es au bagne à vie. Traités comme du bétail, leur traversée en bateau pour rejoindre « le caillou » dure six mois. Pour survivre, les prisonniers politiques s’unissent en chantant, dans un mélange des cultures. Arrivés sur l’île, ils rencontrent les révoltés kanaks, toujours repoussés dans les terres les plus arides et dont le mouvement de libération porté par Ataï est écrasé en 1878 par l’armée française. Ataï finira décapité et sa tête sera exposée comme un trophée au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.

Pour créer un spectacle choral à la dimension de cette épopée, Abdelwaheb Sefsaf a réuni musicien·nes, acteur·ices, chanteur·euses – dont l’ensemble de musique ancienne Canticum Novum – venu·es d’Europe, d’Algérie et de Nouvelle-Calédonie. Un voyage en récits et en musique d’une puissante générosité.

 

Espace Pro
Disponible en tournée 24-25
Production
Musique Théâtre
Dès 15 ans |
2h20
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Distribution

 

avec Fodil Assoul, Laurent Guitton, Lauryne Lopès de Pina, Jean-Baptiste Morrone, Malik Richeux, Natalie Royer, Abdelwaheb Sefsaf, Simanë Wenethem et Canticum Novum Emmanuel Bardon, Henri-Charles Caget, Spyridon Halaris, Léa Maquart, Artyom Minasyan, Aliocha Regnard, Gülay Hacer Toruk

assistanat à la mise en scène Jeanne Béziers
dramaturgie Marion Guerrero
composition musicale Aligator (A. Sefsaf / G. Baux)
direction musicale Georges Baux
arrangements et adaptation musicale Henri-Charles Caget
scénographie Souad Sefsaf
costumes Emmanuelle Thomas assistée de Mélodie Barbe, Isaure Lecœur
création du crâne Florian Poulin
lumière Alexandre Juzdzewski
assisté de Lucie Pasquier
vidéo Raphaëlle Bruyas
son Jérôme Rio
régie générale Arnaud Perrat
régie vidéo Nino Valette et Antonin Koffi
régie plateau Laurent Michéconstruction décor Les Ateliers d’Ulysse et Guillaume Ponroy, Ivan Assael, Henri Meiffren, Romain Ducher, Margaux Chevalier, Nicolas Chatelain, Samuel Chenier

production déléguée compagnie Nomade in France / producteurs associés Canticum Novum (direction Emmanuel Bardon) et le Théâtre de Sartrouville et des Yvelines–CDN / coproduction Comédie de Saint-Etienne – CDN, Le Sémaphore – Cébazat, Scène nationale Bourg-en-Bresse, Les Célestins – Théâtre de Lyon, ADCK Centre culturel Tjibaou – Nouméa (Nouvelle-Calédonie), Studio 56 – Ville de Dumbéa (Nouvelle-Calédonie), Théâtre Molière, Scène nationale de Sète – Archipel de Thau, Le Carreau, Scène nationale de Forbach, Festival Détours de Babel, Espace culturel des Corbières / avec le soutien du CNM et de la SPEDIDAM
photos © Christophe Raynaud de Lage

 

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En savoir +

 

1870/ Les Prussiens sont aux portes de Paris, les communards descendent dans la rue. Ils refusent la capitulation et ne reconnaissent pas la légitimité du gouvernement. Le 21 mars 1871, les Versaillais réagissent militairement. Le 28 mai, après 72 jours, la Commune est vaincue à l’occasion des derniers combats livrés au cimetière du Père-Lachaise. Le 22 mars 1872, 3 800 communards sont condamnés à la déportation en Nouvelle-Calédonie.

1871/ Dans la colonie Algérienne, éclate la révolte de Mokrani. Le pouvoir colonial français décide la déportation des insurgés vers la Nouvelle-Calédonie. Ils embarqueront à Brest, à bord de l’Iphigénie et de La Loire dans des bateaux chargés de communards au nombre desquels Louise Michel et Henri de Rochefort, figures emblématiques de la Commune de Paris. Après 150 jours de traversée et 31 000 kilomètres parcourus dans des cages communes d’un mètre cinquante de haut, les communards et les maghrébins fraternisent. Ils sont frères et sœurs de lutte et ont un même destin, l’exil.

1878/ C’est la grande révolte mélanésienne. Dans la nouvelle colonie calédonienne, l’accaparement des terres continue sa remonté vers le nord depuis Nouméa. L’Etat se réserve la propriété des mines, des cours d’eau, de toutes sources ainsi que la bande littorale, traditionnelle zone de pêche des populations mélanésiennes. Les tribus qui protestent sont lourdement sanctionnées. En sept ans, les deux tiers de la population kanake sont décimés.
Ataï, grand chef de Komalé, incarne l’âme de la révolte. Après la récolte des ignames, il lancera l’attaque contre Nouméa. Le pouvoir colonial panique et la réaction militaire se veut énergique. Le 1er septembre, Ataï, son fils et son sorcier sont tués à coups de sagaies et décapités par Segou et ses hommes, les Kanaks de Canala. Louise Michel écrira : « Ataï lui-même fut frappé par un traître. Que partout les traîtres soient maudits ! » On brandit, têtes, bras coupés et corps décapités avant que la France n’expose elle-même la tête du grand chef Ataï au musée de la Société d’anthropologie et de l’exhiber à nouveau à l’Exposition universelle de Paris.

1880/ Alors que les communards bénéficient d’une loi d’amnistie, les Algériens du Pacifique, pour la plupart, finiront leur vie en Nouvelle-Calédonie. Après le bagne, ils resteront des prisonniers libres sur « Le caillou ». Là, ils fonderont de nouveaux foyers. Par l’entremise des sœurs du couvent Saint-Joseph, des candidates aux épousailles leur sont présentées. Le mariage est pour elles le seul chemin vers une possible liberté. Après 15 minutes dans une cahute de paille ou les prétendants balbutient quelques mots à travers les grilles d’un confessionnal, les noces sont célébrées.
Sur cette terre-tombeau ils fonderont leur terre-phœnix. Là-bas, ils réinventeront leur monde, avec une culture un peu oubliée, un peu bricolée, rafistolée, recousue, là-bas ils fonderont famille sans donner à leur enfants les prénoms musulmans que le pouvoir colonial leur interdit.

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Tournée 24/25

 

Théâtre de La Tempête, Paris (75)
du 10 au 19 janvier 2025

Théâtre de Sartrouville et des Yvelines-CDN (78)
du 30 au 31 janvier 2025

Scène nationale de Bourg-en-Bresse (01)
du 5 au 6 février 2025

Théâtre du Nord – CDN, Lille (59)
du 5 au 7 mars 2025

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Dans la presse

 

Abdelwaheb Sefsaf crée Kaldûn en mélangeant théâtre, musique et histoire. Loin de toute moralisation, il offre une pièce généreuse qui ne laisse rien ni personne de côté… À voir absolument ! Peter Avondo – L’Oeil d’Olivier

Abdelwaheb Sefsaf offre avec Kaldûn un spectacle de théâtre musical grand format et grand public qui éclaire l’histoire méconnue et passionnante de la colonisation de la Nouvelle Calédonie. Une réelle puissance spectaculaire La Terrasse

Avec Kaldûn, Abdelwaheb Sefsaf fait entrer son théâtre musical dans l’Histoire. Portée par une écriture ciselée, par des chants puissants et un engagement fort et juste de tous ses interprètes, cette fresque très vivante réussit à faire poindre derrière le bagne l’utopie. Sceneweb

Kaldûn est un spectacle total, une épopée lyrique dont on sort revigorés et joyeux. Rares sont les pièces d’une telle intensité vibratoire. MediaChoeur

Abdelwaheb Sefsaf a rempli sa mission. Et ce, avec brio. Bas est le chapeau. D’ici et d’ailleurs

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Archives photos et vidéos

 

Coll. Iconogr. G 22 et Portraits A Communards ©Bibliothèque municipale de Versailles

Film Super 8 ©George Viale – Collection Louis-George Viale

Images Waan-Yaat issues du documentaire Sur une terre de la République Française ©Dorothée Tromparent et Emmanuel Desbouiges – Foulala Production

Photographie communard.es ©Bibliothèque nationale de France

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