Monstres on ne danse pas pour rien
Dans sa danse athlétique, le chorégraphe congolais clame, plus que jamais, son désir de vivre !
À la fin de l’année 2015, DeLaVallet Bidiefono inaugurait le centre chorégraphique qu’il venait de fonder dans la périphérie de Brazzaville, bâtissant ainsi un lieu indépendant chargé d’espoir. Entouré de sept danseurs, de trois musiciens et d’une performeuse, il évoque dans Monstres la construction de ce lieu. Sur le plateau, le rythme entêtant de la guitare, de la basse, des percussions et du chant rencontre un texte puissant et la danse endiablée des interprètes, qui semblent pris dans un tourbillon d’énergie à faire exploser tous les cadres. Insoumis et déterminés, les corps portent l’élan vital de la rage et de la révolte. Car édifier un lieu dédié à la danse, évidemment, c’est croire que l’art peut un peu changer le monde, c’est se projeter vers l’à venir.