Qui a tué mon père
au carrefour de l’intime et du politique, Stanislas Nordey porte à la scène les mots d’Édouard louis dans un solo envoûtant.
Dans En finir avec Eddy Bellegueule, premier livre traduit en vingt langues, Édouard Louis racontait sa jeunesse en tant que gay né dans un village et destiné à finir à l’usine. Pour son troisième opus, l’auteur a répondu à l’invitation que lui a faite Stanislas Nordey d’écrire pour la scène. Creusant le sillon d’une écriture où sentiments personnels et histoire sociétale s’entrelacent, il choisit d’évoquer son père. De ses premiers souvenirs avec lui jusqu’à sa « mort sociale », il se penche sur l’histoire de cet homme à bout de souffle, tout en décryptant les mécanismes de domination qui broient les êtres et les relations. Stanislas Nordey interprète, de son phrasé intense, le regard et la parole de ce fi ls sur son père. Un monologue puissant entre amour et révolte, intimité murmurée et ferveur du discours politique.