• Short Stories

    d'après Raymond Carver
    composé de Cathédrale, Parlez-moi d’amour, Voisins de palier, L’Aspiration, Vous êtes docteur ? et Une petite douceur
    adaptation et mise en scène Sylvain Maurice

    Six histoires courtes adaptées du grand auteur américain orfèvre de la nouvelle, Raymond Carver.

    Imaginez que vous receviez un coup de fil d’une anonyme et… qu’elle vous persuade de lui rendre visite en pleine nuit à l’autre bout de la ville. Ou bien que vos voisins partent en vacances, vous confient leurs clés et que vous entriez dans leur univers intime… Ou encore que votre femme vous présente un étrange ami aveugle et que vous vous mettiez à dessiner avec lui. Avec Short Stories, Sylvain Maurice adapte pour le théâtre six nouvelles parmi les plus accomplies et les plus célèbres de Raymond Carver (1938-1988). Le grand auteur américain est à la fois un dialoguiste hors pair, un chroniqueur inlassable du quotidien, un maître du suspens, un nouvelliste aussi affuté qu’Anton Tchekhov (auquel on le compare souvent). Ces « histoires courtes » ont toutes pour thème commun le couple. Carver observe avec curiosité, empathie et humour, cette alliance si singulière de deux êtres. Pour lui, le couple est une nécessité dont on ne peut s’affranchir, et qui plonge pourtant chaque partenaire dans la plus grande solitude. Dans une ronde infinie, il regarde ses personnages en proie aux petits et grands compromis du quotidien, sans juger.

    Théâtre
    Grande salle | 1h30
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      Distribution

       

      avec Anne Cantineau, Rodolphe Congé, Jocelyne Desverchère, Pierre-Félix Gravière et Dayan Korolic (musique)
      musique originale Dayan Korolic
      scénographie Antonin Bouvret
      lumière Rodolphe Martin
      costumes Olga Karpinsky
      régie générale André Neri
      régie son Cyrille Lebourgeois
      régie lumière Sylvain Brunat

      et des Yvelines – CDN
      coproduction Comédie de Béthune – CDN
      Raymond Carver est représenté par la Wylie Agency – Londres
      la traduction française est publiée aux Éditions de l’Olivier
      visuel © Atelier Poste 4

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      3 questions à Sylvain Maurice

       

      Vous réunissez six nouvelles de Raymond Carver pour constituer une œuvre théâtrale à part entière. Quels sont les enjeux et les choix qui guident cette création ?

      Sylvain Maurice : Pour jouer la quinzaine de personnages, j’ai réuni quatre acteurs et actrices, ainsi qu’un musicien. J’ai imaginé un théâtre forain, où l’on se change à vue, passant facilement d’une figure à l’autre. Je souhaite avant tout qu’on se concentre sur les histoires et les situations, qui sont chaque fois surprenantes.

      Carver aimait « le bond souple et rapide » d’une histoire courte, la « beauté mystérieuse » qui s’en dégage. Comment transposer cette écriture au théâtre ?

      S. M. : C’est un auteur qui se prête très facilement au théâtre, car les dialogues sont comme ciselés pour être dits sur une scène de théâtre. Carver est un génie de l’ellipse et du non-dit. Il fait confiance au lecteur ou au spectateur pour combler les vides et pour agencer lui-même les pièces du puzzle. L’enjeu principal est de faire ressortir la profondeur des situations de façon légère. C’est comme un effet « kiss cool » : il y a une certaine insouciance qui est bientôt rattrapée par la gravité, l’étrangeté et la mélancolie.

      Les mots de Carver sont aussi chargés d’images. Quelle scénographie avez-vous imaginée ? Vers quelles « visions scéniques » souhaitez-vous emmener les spectateurs ?

      S. M. : Les nouvelles de Carver sont très cinématographiques et jouent avec nos représentations imaginaires à propos de la classe moyenne américaine. J’ai pensé à un espace unique – un théâtre désaffecté – qui permet de faire alterner des récits adressés directement au public et des scènes représentées dans l’illusion. Les nouvelles sont variées, avec des atmosphères très différentes, et j’imagine un collage joyeux, avec la musique qui fait le lien par le biais de chansons et de comptines.

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